La chronique de Gérard-Georges Lemaire
Julio Le Parc, collectif, Le Canoë & Exils, 432 p., 80 euro.
source : www.visuelimage.com/
Julio Le Parc (Mendoza, Argentine, 1928), a été avec Soto l'un des principaux protagonistes de ce qu'on a appelé l'Optical Art. Après l'installation de sa famille à Buenos Aires, il exerce différents métiers et étudie le soir. Il abandonne l'Ecole des Beaux-arts, où il retourne en 1955 dans un climat assez délétère. Ne voyant aucune perspective de réalisation personnelle dans son pays, il décide de partie à Paris. Il obtient une bourse d'étude et peut s'installer dans la capitale française. Il y observe la scène artistique et s'intéresse plus particulièrement çà Victor Vasarely et à François Morellet. En 1960, il fonde le GRAV, un petit groupe de jeunes créateurs qui recherchent une autre manière de concevoir l'activité artistique. Leur première apparition publique a lieu à la Biennale de Paris. Les années suivantes, ils organisent diverses manifestations et multiplient les contacts à l'étranger, surtout en Italie. Il expose pour la première fois à New York en 1966, puis fait plusieurs expositions en Amérique latine à partir de 1967. Son oeuvre est alors un développement et une radicalisation à la fois de ce qu'a fait Vasarely et les néoplasticiens néerlandais. Par la suite, il s'émancipe en grande partie de ces influences et donne une expansion aux contrastes chromatiques sur une échelle plus grande. Ses Surfaces-couleurs des années 1970 n'ont de cesse de rendre plus prégnantes le jeu des formes colorées dans des rapports obéissant à leurs propres lois. Il a aussi le soin de multiplier les solutions plastiques sans cependant changer fondamentalement la perspective de sa recherche. Mais il s'intéresse de plus en plus aux volumes et aux environnements (comme La Longue marche, 1974). Avec ses Reliefs, il explore les ressources du noir et du blanc. Il travaille de plus en plus les trois dimensions et a continué à le faire jusqu'à ses récentes Stimulations (2018). Mais il ne s'est pas arrêté là : il a aussi voulu rendre mobiles des éléments géométriques colorés sur une surface plane : ce sont les Continuels mobiles qu'il a commencé à faire dès 1962. A mesure que l'on découvre la chronologie de ses oeuvres, on doit bien se rendre compte que ses expérimentations sont innombrables et vont dans des directions différents (elles ne se contredisent pas, mais se complètent et n'ont de laisse d'élargir le champ de son exploration de l'espace plastique). Ce qui est évident, c'est qu'il a désiré s'éloigner des modes de présentation du tableau (et aussi de la statuaire) pour parvenir à une nouvelle relation esthétique, qui dérive des grandes théories, de Chevreul jusqu'à Josef Albers. Il semble infatigable, insatiable, curieux des mille possibles qui pourraient s'offrir à lui. La lumière joue bientôt un rôle clef dans sa démarche. Et elle lui permet d'effectuer d'autres métamorphoses de l'aspect et des effets produits par ses créations. Et puis il y a des phases qui paraissent sortir de la pure logique de ses agissements, comme ses Alchimie à la fin des années 1980, où il semble revenir au postimpressionnisme et au premier futurisme, pour exploiter cette multiplication de petites touches collées les unes aux autres. Il en profite alors pour tenter des choses nouvelles dans la construction du « tableau » ou de la « sculpture ». Cette somme considérable permet d'avoir pour la première fois une vision globale de ce qu'a pu réaliser Julio Le Parc, avec iconographie très riche, des essais anciens et d'autres écrits pour l'occasion, une bibliographie complète et une photobiographie. Cet ouvrage est remarquable en tout point et devrait attirer tous les vrais amateurs de l'art moderne d'après la dernière guerre.
Tirage de tête
Formes virtuelles par déplacement
Boîte en métal 80 x 15 x 20 cm avec miroirs et impressions intérieures
Tirage 80 exemplaires numérotés et signés de 1/80 à 80/80 + 40 exemplaires réservés à l'artiste.
Sculpture murale composée de 11 fils suspendus à un cadre en métal,
pourvus chacun de 13 carrés de plexiglas colorés en rouge,
soit au total 61 pièces en mouvement.
Matière : bois, métal et acrylique.
Année : 2017 Signé au dos de la pièce.
Tirage : 1/80 à 80/80 + 40 exemplaires réservés à l’artiste.
Format : 80 x 80 x 12 cm Prix : consulter l’éditeur.
Formes en contorsion
Boîte en bois, 80 x 32 x 18 cm avec trames, lames, miroirs et impression intérieure
Tirage 80 exemplaires numérotés et signés de 1/80 à 80/80 + 40 exemplaires réservés à l'artiste.