des diamùants pour le proletariatJulian Semenov

Des diamants pour le prolétariat

Avril 1921. La Russie soviétique n'a pas 4 ans. La famine ravage le pays. Un décret de Lénine charge la Direction centrale des Finances de rassembler tous les objets en or. en platine ou en argent, sous forme de lingots ou de bijoux, de diamants, de pierres précieuses ou de perles fines. L'objectif du pouvoir est d’échanger ces joyaux ayant appartenu à l'aristocratie émigrée ou à la famille impériale contre des livraisons de nourriture. Le joaillier français, Marchand, est l’un des acteurs de ces transactions. C'est à Revel (aujourd'hui Tallinn en Estonie) que se négocient les affaires avec les places de Paris, de Londres et d'ailleurs.
À Moscou, on s'aperçoit qu'une partie de ces trésors passe clandestinement à Paris et à Londres. Maxime Issaïev. jeune agent de la Tchéka. est chargé de pénétrer le réseau des traficants. Parallèlement le contre-espionnage allemand, s’avise de saboter l'échange entre l'état soviétique et le joaillier fiançais pour affaiblir la Russie. Ils utilisent le comte Vorontsov. Issaiev est arrêté par le gouvernement estonien sous influence allemande, tandis qu'à Moscou, on découvre que l’un de ses experts, frère d’un révolutionnaire proche de Lénine, est au cœur de la contrebande... Comme dans «La Taupe rouge», les personnages réels qui ont fait l’histoire de ces années dramatiques, sont traités avec une grande finesse psychologique d'où toute caricature est absente. Aristocrates, héros bolcheviques, prostituée sortie d’un roman de Dostoïevski, bandits, forment une faune caractéristique de l'anarchie de ces premières années de la révolution. Rocambolesque et passionnant.

 

 

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